Beau fixe sur Paris

S'il fait froid, et même un froid glacial à Paris depuis plusieurs jours, voyons les choses du bon côté : le ciel est d'un bleu azuré, ce qui n'était pas arrivé depuis longtemps sur une aussi longue durée, et l'air est "pur" : la bise nordique chasse la pollution. En voici la preuve en 2 clichés pris hier depuis la galerie supérieure de la Cité de l'Architecture au Palais de Chaillot :

[pardon pour l'intrus qui s'est glissé sur la photo à cause du reflet]

[On voit encore mieux les différents dômes et tours en agrandissant la photo]

Eh, oui, je suis retournée dans ce musée dont je vous ai parlé il y a peu, pour une ballade très agréable avec mon amie V. Nous avons eu la chance de déambuler dans un musée presque vide ... enfin c'est malheureux quant à la fréquentation du musée...

Je n'ai pas beaucoup de temps pour développer les critiques de films ou d'expos en ce moment entre le travail d'écriture d'article que je mène tant bien que mal, les divers ateliers de techniques de recherche d'emploi ou de création d'entreprise et ma vie culturelle bien remplie, juste retour des choses après la longue disette de ma vie thésarde monacale.

Donc, en bref, je ne peux que vous conseiller vivement d'aller voir :

[attention ! quoique sorti récemment, il est très peu distribué même à Paris : à voir rapidement]

Un très beau film, tant dans l'esthétique de la photographie – la "cinematography" comme on dit aux Oscars – que dans l'expression de sentiments universels et bouleversants. La qualité du travail de la couleur et du grain de l'image (pour un résultat différent), tout comme le rythme et la présence marquante des acteurs, ne sont pas sans rappeler "In the mood for love" (quoique Tom Ford prolonge parfois un peu trop à mon goût les plans fixes). Les deux films partagent d'ailleurs le même compositeur pour une bande originale qui m'a moins séduite ici mais qui demeure envoûtante et recherchée. Surtout, j'ai pensé aux films mélodramatiques de Vincente Minnelli : "Tea and sympathy" pour le tact, la pudeur d'expression des sentiments et "Some came running" pour le traitement de l'image et le côté perdu des personnages. J'ai réussi à tenir plusieurs lignes avant de vous parler de Colin Firth... ah Colin... il est pour moi l'un des acteurs actuels qui sait le mieux rendre la complexité ou la force des sentiments dans la seule expression de son regard (c'est déjà ce regard qui m'avait fait chaviré dans l'adaptation par la BBC de "Pride and Prejudice" de Jane Austen). Son élégance (comme il porte bien le costume sur mesure !), la souplesse de sa démarche... et tout le reste (n'est-ce pas Annabelle ?) participent à sa création d'un personnage tourmenté et désespéré mais tout en retenue, comme il est ici dit très justement. 

Entre Leonardo et Colin dont j'ai eu la chance de voir les 2 prestations, mon coeur balançait pour l'Oscar... avec un pronostic favorable pour le premier qui le mérite largement au vu de "Shutter Island" et de sa carrière... j'avoue donc avoir été déçue par le résultat... tout ça pour un chanteur de country ! (j'admets une part de mauvaise foi car je n'ai pas vu – et n'irai pas voir – "Crazy Heart").

Autre conseil de sortie parisienne, très parisienne : l'exposition sur le photographe Izis à l'Hôtel de ville. Tout en a été très bien dit ici ou là par ma coéquipière de visite, donc je ne renchérirai pas sur ces commentaires qui recoupent mes propres impressions. J'ajoute seulement ma contribution photographique :

Voilà... je n'ai pas eu le temps d'écrire le texte sur la soirée Feydeau ou sur l'expo Playmobil et les salles XVIIe et XVIIIe du musée des Arts décoratifs et cela devra encore attendre car demain je quitte Paris pour passer quelques jours chez ma Mamie à  :

[première photo honteusement piquée sur le net grâce à Gogol Images, les deux autres de votre serviteur]

J'emporte pour les 12 h de train que compte l'aller-retour :

... une bonne lecture que je termine : oui j'étais passée à travers Balzac au lycée et n'avais jusqu'à présent lu qu'"Eugénie Grandet" qui ne m'avait guère emballée. J'ai bien fait de persévérer car j'adore ce "Père Goriot" ! Je comprends enfin tout le bien qu'on dit de Balzac, son écriture et son regard acéré sur la société... il serait temps ! 

... un guide d'une nouvelle collection touristique (pointue et rédigée par de vrais historiens et historiens de l'art), aux Éditions du Patrimoine, "Villes et Pays d'Art et d'Histoire", pour approfondir ma connaissance de la ville que je fréquente depuis la fin des années 1970,

... et, last but not least, l'avant-dernière enquête parue de Nicolas Le Floch, dont je vais me délecter (il faudra que je vous parle plus longuement de ma passion pour les aventures du désormais célèbre commissaire de police au Châtelet sous Louis XV et Louis XVI) :

A bientôt !

Comments

[Isma]

j'espère que les citrons n'ont pas trop gelé à menton ;-)) !!!
je partage ton expérience de Balzac, c'est drôle je suis en train de lire mon premier !!! Et j'adore... C'est "La maison du chat-qui-pelote" (j'adore le titre) une série de 4 nouvelles vraiment chouettes. C'est génial d'avoir encore tous ces monuments à déguster !

[Nico]

Tu nous ramènes des citrons ? Sinon, je partage ton enthousiasme pour "A single man", que j'ai trouvé complètement envoûtant !

[flo]

Tu m'as l'air bien occupée !
tes photos de Paris me rendent nostalgique, j'ai de plus en plus envie d'un séjour dans la capitale...
Le dernier livre que tu nous montre m'intéresse beaucoup : je suis fan de policier et j'aime beaucoup les policier historiques (notament ceux d'Anne Perry)
Bon séjour !