La Sainte-Russie au Louvre
Pour éviter ma fâcheuse tendance à prendre du retard dans mes articles, voici une publicité rapide et néanmoins appuyée pour une très belle et très riche exposition qui se tient en ce moment au Louvre jusqu'au 24 mai. Pour notre presque traditionnelle sortie du lundi, V. et moi désirions aller voir l'expo "Crimes et châtiments" au Musée d'Orsay... mais c'était compter sans mon éloignement prolongé des institutions muséales qui m'a fait oublié que celui-ci est fermé le lundi... qu'à cela ne tienne, l'inspiration russe est restée puisque nous nous sommes reportées sur l'exposition qui présente 400 oeuvres (!) retraçant l'histoire artistique de la Russie depuis le IXe siècle, époque qui voit l'entrée des Rous' dans l'histoire, jusqu'à l'avènement de Pierre le Grand qui ouvre une page résolument tournée vers l'Occident. Je n'en parlerai pas mieux que Bliss, et je n'insisterai que sur la richesse, la rareté, l'intérêt esthétique et historique des oeuvres ou des documents présentés. Ils proviennent tous de musées ou de bibliothèques russes : on devine qu'ils n'en sortent qu'exceptionnellement et les voir ainsi réunis est fabuleux ! Prévoyez au moins 3 heures pour suivre de bout en bout le parcours chronologique et ainsi profiter des icônes de toutes sortes, de toutes époques et aux sujets variés, des objets d'orfèvrerie, des manuscrits, des tissus anciens dans un état de conservation exceptionnel, des fragments sculptés et même des peintures murales... Le tout est accompagné par de très didactiques panneaux explicatifs et cartels détaillés.
Si vous souhaitez conserver une trace de la visite ou si vous n'êtes pas parisien, courrez voir le dossier complet consacré à l'exposition sur le site du Louvre : vous y trouverez presque tous les panneaux pédagogiques et une sélection d'oeuvres pour chaque section, avec fiche technique et photo.
Je n'ai moi-même fait que peu de photos car c'était bien sûr interdit et surtout peu lumineux :
Coffret au décor filigrané prodigieux datant de la seconde moitié du XVe siècle.
Je fais un piètre reporter, j'ai oublié de noter le nom des édifices ici représentés sous formes de maquettes
La présence de l'énorme maquette qui accueille le visiteur à l'entrée est bien sûr plus lisible au moment où l'on quitte les lieux puisqu'elle clôt l'exposition en montrant un édifice typique du renouveau voulu par Pierre le Grand avec la création de Saint-Petersbourg, mais, comme le dit la fiche trouvée sur le site du Louvre, un édifice qui "n'en évoque pas moins les cités monastiques enfermées dans leur enclos fortifié héritées des siècles passés".
Maquette du monastère de la Résurrection de Smolny à Saint-Pétersbourg réalisée à l'échelle 1 vers 1750-1756
(architecte : F. Rastrelli)