Un avant-goût de printemps 3 : Menton, citrons et villégiature
Aujourd'hui, voici encore quelques mots sur Menton, la ville des citrons et en général des agrumes, comme on s'en rend compte aux abords du marché couvert datant de 1898, oeuvre de l'architecte du cru Adrien Rey (1865-1959).
La ville compte également un Musée des Beaux-Arts sis dans les murs du palais Carnolès. Ce dernier fut érigé entre 1725 et 1731 sur l'injonction du prince de Monaco Antoine Ier qui souhaitait disposer là d'une résidence d'été créée sur le modèle du Grand Trianon. De profondes modifications intervenues à l'extrême fin du XIXe donnèrent à ses façades leur aspect actuel.
Partout dans la ville "moderne" subsistent les lieux de villégiatures – hôtels de luxe, simples pensions ou villas – occupés par les hivernants, malades ou pas, de la seconde moitié du XIXe siècle et de la première du XXe.
Voici un aperçu de ces lieux de résidence :
[pardon pour tous les lampadaires malvenus mais il est souvent impossible de les éviter !]
L'hôtel "L'Aiglon", construit en 1885 par l'architecte danois Hans Georg Tersling (1857-1920) qui oeuvra beaucoup à Menton où il vécut et mourut (on croise sa tombe au cimetière du Vieux-Château) :
Villa du XXe siècle dont j'ignore le nom :
L'"Hôtel des Ambassadeurs", bâti en 1863 :
L'ancien "Hôtel du Midi", face à la mer, au décor des années 20 purement Art déco qui a magnifié une demeure plus ancienne :
Le "Winter Palace", construit en 1907 par l'architecte Albert Tournaire (1862-1958), ancien hôtel de 220 chambres aujourd'hui transformé en appartements :
L'hôtel "Royal Westminster", face à la mer, datant de la fin du Second Empire :
Toute cité balnéaire dispose d'un casino... celui-ci fut le troisième édifié dans la ville en 1934 par Roger Séassal (1885-1967). Cet architecte est notamment l'auteur du Palm Beach de Cannes, du casino de Deauville et... de la Faculté des sciences de Paris, délicieux bâtiment plus connu sous l'appellation courante de "Jussieu", oui, les bras m'en tombent, dans ce dernier cas, il aurait pu s'abstenir, bien qu'il ne fût pas le seul architecte en cause (ils s'y sont mis à 3 pour nous pondre la verrue). L'établissement de jeux est le seul qui reste de nos jours en fonction, mais nous n'y avons pas fait fortune...
Ce que j'aime surtout, c'est le décor Art déco-rococo du lieu.
C'est fini pour Menton, le prochain et dernier "carnet de voyage" azuréen sera consacré à notre excursion dans le vieux Nice.