Une journée du Patrimoine au Palais de l'Elysée
Je viens vous raconter aujourd'hui un événement datant déjà de quelques semaines, mais qui restera inoubliable : la visite du Palais de l'Elysée lors des journées du patrimoine. Cette année j'ai fait fort avec une seule visite, mais de taille : un des deux sites les plus visités de ces journées avec le château de Versailles (on se demande d'ailleurs pourquoi puisque ce dernier est ouvert en permanence et déjà trop fréquenté...) et la file d'attente sans doute la plus longue, jusqu'à 6 heures et pour nous "seulement" 4 heures, en arrivant dès 7 h 45.
Finalement, 4 heures de papotages dans une file d'attente, c'est comme 4 heures de papotage dans un café... ça passe plutôt vite.
Et puis on a le temps d'admirer le paysage de l'avenue Gabriel.
Enfin, l'arrivée à la fameuse grille du coq, datant du début de la IIIe République, permettant l'accès au fond du parc.
Après un dernier contrôle d'usage, où on nous allume les appareils numériques pour vérifier qu'ils en sont bien et où on nous fait avaler une gorgée de notre bouteille d'eau pour vérifier que ce n'est pas un quelconque acide ou liquide explosif (tout ça est bien normal, mais on a quand même été surprises !), on pénètre enfin dans le parc et à partir de là, on est libre de prendre le temps qu'on veut et les photos qu'on veut : c'était inattendu et inespéré !
On a même eu la possibilité de se faire prendre en photo gratuitement par le staff de photographes officiels de l'Elysée ! (moyennant une demi-heure d'attente supplémentaire). Voilà le résultat.... après une retouche personnelle assez grossière :
La façade sur jardin de l'hôtel d'Évreux, bâti entre 1718 et 1722 pour le comte d'Évreux.
Après l'adorable salon d'argent, où Napoléon signa sa capitulation, mais dont mes clichés sont un peu ratés, on change complètement d'univers en pénétrant dans la s alle à manger Paulin, du nom du décorateur qui réalisa ce décor pour le président Pompidou en 1972 (structure démontable qui n'a pas supprimé le décor préexistant). Console créée par Claude Lalanne.
Vue partielle de l'extraordinaire plafond de la salle à manger Paulin : lustre constitué de 9000 tiges et billes de verre placées devant un plafond réflecteur en aluminium anodisé rose tyrien :
Diverses vues de la salle des fêtes. Salle qui est une adjonction à l'hôtel d'Evreux réalisée en 1889 à l'occasion de l'exposition universelle sous la présidence de Sadi Carnot.
Le jardin d'hiver :
Le conseil des ministres comme si vous y étiez... Salon Murat
Le salon des ambassadeurs.
Dans le salon Pompadour, le souvenir d'une des plus célèbres propriétaires des lieux : la marquise de Pompadour, dite "la bonne dame".
Le bureau du Président de la République, qui fut occupé par tous les présidents de la Ve République à l'exception de VGE qui en choisit un plus modeste.
La cour d'honneur vue depuis le premier étage : des voitures utilisées par les présidents au fil du XXe siècle étaient exposées.
Renault Frégate Limousine. Modèle spécialement créé pour la présidence. Elle véhicula notamment Eisenhower.
Citroën DS 21 Limousine, 1968. Utilisée de 1968 à 1976.
C'était intéressant à plus d'un titre : basiquement, en tant que française, c'était assez exaltant de pénétrer dans ce patrimoine national ; en tant qu'amoureuse d'histoire c'était passionnant de mettre ses pas dans ceux des grands de ce monde, du XVIIIe au XXIe siècle ; en tant qu'historienne de l'art il était particulièrement intéressant de découvrir tant d'oeuvres d'art d'une qualité extraordinaire, les tapisseries, le mobilier, l'argenterie, la passementerie, les boiseries, etc, tous les domaines étaient représentés par ce que les artisans ont pu faire de mieux hier et aujourd'hui. D'ailleurs, un hommage était rendus à tous les métiers qui font vivre ce monument national à travers une exposition de photos de tous les corps constituant le personnel de la demeure.
Et bien, nous en avons eu pour notre attente et je recommande la visite aux parisiens ou autres
(d'ailleurs il n'y avait pas mal de touristes étrangers).