Déambulations romaines
Voici enfin la suite de mes carnets romains : aujourd'hui diverses vues de la ville. Ce furent trois jours de marche à pied... de plus en plus douloureuse ! Cela nous a permis de nous rendre compte de l'absence cruelle de bancs dans cette ville ! Heureusement, les églises offraient des havres bienvenus pour nous asseoir quelques instants tout en profitant de merveilles artistiques. Nous avons arpenté les rues, les places, quelques ruelles, sans avoir hélas le temps de nous y perdre, comme nous en avions l'intention. Nous avons eu la chance de bénéficier de l'état de propreté des monuments, du aux récentes restaurations et nettoyages (programmés peut-être en raison du Jubilé de l'an 2000 pour les églises et du 150e anniversaire de l'unité) : Sainte-Agnès sur la place Navone, magnifiquement immaculée, la Trinité-des-Monts, la façade principale du Palais Farnèse, le monument à Victor-Emmanuel II, le Palais du Quirinal, Saint-Louis-des-Français, le Tempietto de Bramante.... étaient lavés des stigmates de la pollution. Les façades des palais ou autres immeubles étaient aussi généralement propres : comme à Paris, des efforts ont été faits en matière de ravalement de façades.
Côté technique, c'est la première fois que je regrettais vraiment de ne pas avoir d'appareil numérique réflex, principalement en raison de l'absence de grand angle et de zoom puissant sur mon petit compact Canon. C'est idiot car j'ai un appareil photo digne de ce nom, reçu pour mes 25 ans... du temps de l'argentique.... je n'ai plus qu'à économiser...
Vue sur le pont Saint-Ange depuis le pont Umberto I
Les plaques des noms de rues, places ou avenues sont très jolies comme vous le voyez ci-dessous. La Piazza Navona, l'une des plus célèbres et charmantes, occupe le site de l'antique stade de Domitien, d'où sa forme particulière. Son aménagement actuel date du milieu du XVIIe siècle.
La Fontaine de Neptune.
L'obélisque, commandé par Domitien, surmonte la Fontaine des Quatre-Fleuves du Bernin.
Palais Pamphili, aujourd'hui ambassade du Brésil.
Ruelle menant à la charmante piazza della Pigna :
Piazza della Rotonda, devant le Panthéon :
Une des rares larges avenues du centre, vue depuis les marches de l'église du Gesù :
L'église Santa Maria di Loreto (XVIe siècle) et la colonne Trajane vues depuis la Piazza di Venezia (au second plan le dôme de l'église "Santissimo Nome di Maria al Foro traiano, XVIIIe siècle)
Ci-dessous un exemple des limites de mon appareil : pas de grand angle pour compenser l'absence de recul devant le magnifique ensemble de la place du Capitole (Campodiglio dans le texte) et de l'église Santa Maria in Arcacoeli (XIIIe siècle).
Vous voyez au premier plan la Cordonata, l'escalier dessiné par Michel-Ange en 1536 pour accéder à la place du Capitole où vous êtes accueillis par les impressionnantes statues des Dioscures, datant du Bas-Empire.
La place du Capitole que je rêvais de voir, est une de mes places préférées, je vous la présente sous toutes les coutures. Elle est bordée, à gauche, par le Palazzo Nuovo (1655) et à droite par le Palazzo dei Conservatori, tous deux devenus des musées. Au centre s'élève le Palazzo Senatorio, aujourd'hui hôtel de ville de la cité.
Au centre, une copie de la fameuse statue équestre de Marc-Aurèle conservée au Palazzo Nuovo.
Un peu à l'écart, alors que nous cherchions la roche tarpéienne :
Le Palais Farnèse vu depuis la Piazza Campo dei Fiori :
La façade du Palais Farnèse, ambassade de France :
Le Tibre et ses rives.
Le plus ancien pont de Rome : ponte Fabricio ou Fabricius, datant de 62 avant J.-C. relie la rive gauche à l'Ile Tibérine.
Près du château Saint-Ange, quelque étals du genre "bouquinistes" sauf qu'ici, les babioles touristiques ont quasiment remplacé les livres qui se font très rares :
Le Trastevere est, littéralement, le quartier de l'autre côté du Tibre, Tevere en italien.
La Piazza del Popolo, superbe ensemble architectural composé d'édifices d'époques différentes à l'aspect d'ensemble très homogène. J'avoue que c'est la place que je connaissais le moins et cela a été un vrai coup de coeur esthétique. Voici d"abord une vue en hauteur qui vous montrera la forme générale de la place.
En son centre se dresse un obélisque qui est le plus authentique de Rome : datant du règne de Ramsès II, il fut ramené d'Héliopolis sur l'ordre d'Auguste pour prendre place dans le Cirque maxime. Après avoir été retrouvé brisé en 3, en 1587, il fut installé sur cette place en 1589 à l'instigation du pape Sixte Quint.
Le flanc de la colline du Pincio sur laquelle s'adosse la place a été aménagé et intégré à l'ensemble monumental par Giuseppe Valadier à la fin du XVIIIe siècle.
Ici, tout est symétrique, y compris les lecteurs adossés aux dauphins sculptés.
Pour terminer cet aperçu non exhaustif de nos promenades romaines, voici les forums impériaux au crépuscule...
... et la Via dei Condotti menant à la Piazza di Spagna, la nuit.