Melancholia
Alors la critique sera simple : je me suis rarement autant ennuyée au cinéma. A côté, "Somewhere" me paraît un film passionnant. Je n'ai pas été touchée, émotionnellement ou intellectuellement, par ce film pourtant beau et qui évoque à la fois Kubrick et Visconti que j'aime. J'ai trouvé cette oeuvre qui n'en finit pas creuse et trop démonstrative, voire pédante, reposant sur une trame pleine d'invraisemblances psychologiques ou factuelles. Quand la catastrophe finale s'est produite, j'ai poussé un ouf de soulagement : enfin, c'est pas trop tôt, plutôt la fin du monde que cette torture ! Il y a bien sûr des scènes très esthétiques, dont bien sûr la séquence d'ouverture et le magnifique et envoûtant site du manoir et de son jardin.
Je ne comprends pas pourquoi Kirsten Dunst a obtenu un prix d'interprétation ... à la limite, je l'aurais donné à Charlotte Gainsbourg. Ceci est mon avis à chaud ... et comme je ne suis pas quelqu'un de buté et de sectaire, voici une critique positive mieux argumentée que la mienne et qui me fait réfléchir et revoir un peu ma position.
Dans le genre film abscons, voire abstrus, j'avais au contraire beaucoup apprécié "The Tree of Life", autrement riche en significations, lyrique et fort. Et si je n'avais pas tout compris, l'oeuvre m'ouvrait les portes de nombreuses interprétations, émotions ou réflexions.
A propos de "The Tree of life", une de ses qualités réside dans le choix judicieux des musiques qui l'illustrent. J'ai appris, a postériori, qu'un de ces morceaux est une version au piano des "Barricades mystérieuses" de François Couperin, pièce que Balibari m'a fait découvrir cet été.
P.S : mon billet sur le Mont-Saint-Michel pour demain si tout va bien ;-)