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17 février 2012

En attendant les Oscars...

Je n'alimente ce blog que par de longs billets indigestes qui comblent des retards de plusieurs semaines... alors je me suis dit que pour maintenir l'attention de mes lecteurs, et favoriser mon inspiration, je pourrais essayer d'intervenir plus souvent mais plus brièvement. J'ai commencé hier et je continue aujourd'hui. On verra si je m'y tiens !

Comme vous l'avez sans doute compris entre les lignes (et pour ceux qui me connaissent, j'espère ne pas trop leur rebattre les oreilles avec ça), je soutiens à fond "The Artist" pour toutes les compétitions et particulièrement les Oscars car c'est mon film français préféré de l'année. Le pire c'est que je n'en ai pas fait de vraie critique... pourtant je vous en parlais déjà ici, bien avant sa sortie. 

Pour parler du personnage incarné par J. Dujardin, on a évoqué, à juste titre, Douglas Fairbanks (dont des extraits de "Zorro", je crois, sont utilisés dans "The Artist") et Gene Kelly, pour la ressemblance physique et la proximité thématique avec "Chantons sous la pluie".

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On peut ajouter deux noms. D'abord John Gilbert, star du muet, amant de Greta Garbo avec laquelle il forma un couple mythique, dont la carrière s'effondra avec l'arrivée du parlant, lâché, voire enterré par Louis B. Mayer, grand patron de la MGM. Il représente parfaitement l'exemple de la star déchue à cause du parlant.

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Au passage, j'ajoute cette belle photo de "La Divine".

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Je pense aussi à  un autre acteur américain sans doute plus oublié mais familier des cinéphiles : Fredric March. Star dans les années 30, sa carrière s'est poursuivie avec succès jusqu'au début des années 70. Il reçut 2 oscars du meilleur acteur. Il a notamment tourné dans la 1ère version importante de "Docteur Jekyll et Mr Hyde" (1931) de R. Mamoulian, avec Garbo dans "Anna Karenine" (1935) de C. Brown, dans "Design for living" (1933) de Lubitsch aux côtés de Gary Cooper, et dans "Une étoile est née" (1937) de W. Wellman aux côtés de Janet Gaynor. Il s'est ensuite illustré dans "Les plus belles années de notre vie" (1946) de W. Wyler, un très beau film traitant avec pudeur le difficile retour dans leurs foyers des soldats américains après la 2nde guerre (thématique anticipant de nombreux films sur le retour de la guerre du Viet-Nam), qui lui valut son 2nd oscar. Parmi les multiples sources d'inspiration de "The Artist", la version 1937 d'"Une étoile est née" est en bonne place. Le personnage de Georges Valentin évoque celui de Norman Maine, vedette sur le déclin alors que son épouse se retrouve au firmament du cinéma. Film plus dramatique qui connut 2 remakes : en 1954 par G. Cukor, avec Judy Garland et James Mason, puis en 1976 avec Barbra Streisand.

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Et dire que je voulais faire plus court....

 

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Commentaires
M
@ Marie : c'est chouette d'avoir pu voir ce film ! c'était en dvd ? je crois que je l'avais vu grâce à une cassette vidéo, empruntée à la médiathèque ou enregistré et du coup je ne l'ai pas revu depuis longtemps. En effet, la question du retour des soldats est vraiment traitée avec délicatesse, retenue et nobles sentiments. Le personnage manchot était particulièrement touchant. A l'époque, j'avais vu le film pour Dana Andrews que j'avais auparavant découvert dans "Laura" et que j'avais beaucoup apprécié.
M
Je viens de revoir cet après-midi Fredric March et tous les autres acteurs, notamment celui qui est manchot "pour de vrai" et qui a été oscarisé aussi, dans Les plus belles années de notre vie. Qui montre que les vétérans de la 2de guerre mondiale n'ont guère été plus facilement réintégrés que ceux de la guerre du Vietnam, on ne réalise pas trop, en France en tout cas. On sait combien la guerre du VN a été impopulaire mais on oublie que l'entrée des EU dans la 2de GM l'était aussi. Ce film est plein de beaux sentiments (pas péjorativement parlant, au contraire).
M
@ Nath : De rien, c'est une période qui me passionne tellement ! Moi aussi j'ai été très surprise mais ravie pour Bérénice Bejo... dont nous ne sommes éloignées que par un degré de séparation je te le rappelle ;-)
N
Merci pour ce développement passionnant ! Il n'y a plus qu'à attendre le verdict des Oscars... Je suis par ailleurs très contente pour Bérénice Béjo qui vient d'obtenir le César de la meilleure actrice pour sa prestation dans The artist et qui avait été quelque peu mise de côté jusque-là.
M
@ Marie : oui, c'est une des raisons pour lesquelles j'aime ce film : c'est un bon moyen pour parler de films, acteurs ou réalisateurs trop oubliés et faire découvrir un cinéma que de moins en moins de gens connaissent voire fréquentent... alors qu'il était d'une richesse immense, d'un point de vue formel ou scénaristique. Au-delà du muet, c'est le cinéma des années 30, 40 et 50 que "The Artist" remet à l'honneur.
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